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samedi 27 novembre 2010

Finale BPT et day 1A du WPT Marrakech

J'ai pris pas mal de retard dans mes publications, mais il faut bien l'avouer, je n'ai pas eu grand-chose d'intéressant à raconter non plus, depuis Amnéville. Voici un petit récap' rapide:

Finale du Barrière Poker Tour – 15 novembre, Enghien

Pas grand-chose à dire à propos de la finale du Barrière Poker Tour, qui s'est déroulée le week-end du 13-14 novembre à Enghien les Bains: j'y étais avec Cyrille Lefranc, qui a pris en charge les photos officielles. Pour ma part, je me suis occupé des photos destinées à la page FaceBook de Barrière Poker. Et c'est bien cela qui m'a troublé: ces trois dernières années, j'ai pris pour habitude de couvrir les évènements en texte et photos, parfois en vidéo.
A Enghien, je n'ai eu que quelques photos à prendre, réparties sur tout le week-end. Ceci dit, heureusement que Cyrille était là, car le pack de photos officielles dont il s'est chargé demandait un bagage technique que je n'ai pas encore acquis. On va y venir, tout doucement.

La partie «casting» du BPT a été un vrai plaisir: une soixantaine de candidats au poste de «Joueur Barrière de l'année» étaient présents, et ont commencé le casting en s'écharpant joyeusement lors d'un tournoi en double shoot-out, à la structure digne d'un abattoir industriel. L'on a d'ailleurs pu assister à quelques scènes d'un haut potentiel comique, comme celle lors de laquelle un joueur excédé a quitté la poker-room en hurlant "Mais quelle chattarde! Quelle chattarde!" en parlant de Sabrina Derdar. Laquelle, haussant les épaules d'un air fataliste, a préféré ne pas relever. "Ah non", corrigera d'ailleurs une de ses amies, depuis le rail des spectateurs, "lorsqu'il s'agit d'une femme, on dit qu'elle a 'bitté', pas 'chatté', remettons les chose à leur place, tout de même."

De ces sit'n go ont émergé seize élus, qui sont revenus le lendemain pour une épreuve écrite: un questionnaire regroupant de la connaissance générale du poker, des stats, probas, etc...

Les seize ont ensuite disputé une série de heads-up - notés par les pros de la Team Barrière - à l'issue desquels huit profils ont émergé. Enfin, les huit derniers sont passés tour à tour devant un jury composé de diverses personnalités, jury qui a fait connaître son choix quelques heures plus tard.

L'heureux élu fut donc Adrien Allain, qui fut appelé devant la foule lors d'un break de la table finale du main event. Je peine à imaginer ce qu'a ressenti Adrien: après un deep-run dans le main event, il venait d'être éliminé suite à une rencontre face à Vikash Dhorasoo, alors qu'il possédait un des plus gros tapis du moment: horrible déception, frustration, colère.

Juste après, il apprend qu'il décroche un sponsoring de €120,000: joie, élévation, fête.

C'est probablement l'accumulation de ces sentiments mitigés qui a généré cette émouvante prestation: lorsque Lucille Denos, responsable poker chez Barrière, a fait venir Adrien pour qu'il prononce quelques mots, ce dernier a prononcé d'une voix minuscule qu'il était très content, son visage restant de marbre, semblant complètement dépassé par les évènements, et visiblement touché. C'est aussi pour ces moment-là qu'on fait ce métier: constater qu'un joueur tel qu'Adrien, qui possède une poker-face plutôt élaborée, éprouve en fait les mêmes sentiments que vous et moi...

WPT Marrakech - 20 au 30 novembre

Depuis presque deux ans que je suis retourné à mes racines, au beau milieu de la campagne Charollaise, la procédure pour me rendre à l'aéroport est un tout petit peu plus compliquée qu'avant: je dois prendre ma voiture pour me rendre à la gare locale, d'où un TER m'embarque pour la gare de Lyon-Part Dieu. De là, je saute dans le Rhônexpress, la toute récente ligne de tramway qui me conduit à l'aéroport Saint Exupéry en une demi-heure.

Quelques heures plus tard, je me retrouve avec Jaybee et Xav13 du ClubPoker, à marchander le taxi pour me rendre au Golden Tulip, hôtel de Marrakech dans lequel sont logés tous les reporters et les croupiers, situé à quelques encablures du Es-Saadi. Dès notre arrivée, le lobby semble avoir été trusté par le ClubPoker: Laurent, Comanche, FCP, Piercy, SuperCaddy - pour ne citer qu'eux - sont en train de récupérer leurs clés. Rapidement, nous devons faire face à une terrible réalité: pas de connection internet dans les chambres. Gloups. Mon âme de geek frémit encore au souvenir de l'annonce de cette nouvelle, et de fait, les sièges et canapés du lobby sont bourrés de types qui tapotent sur le clavier de leur portable, la seule connection wi-fi disponible étant au rez-de-chaussée de l'hôtel.

Rapidement, on retrouve les automatismes: aller récupérer sa carte de presse auprès des autorités compétentes – en l'occurence, Ophélie de ChiliPoker – puis aller voir les copains, qui sont là depuis quelques jours déjà. Au passage, on en profite pour féliciter Ronan « roroflush » Monfort, qui a fait une belle place payée de plus, en finissant 5ème du Deep Stack Open, et mon collègue Harper, qui a fini 9ème du même tournoi, devenant ainsi mon nouveau héros ordinaire.

Table finale du DSO

Dès le lendemain, l'épreuve à laquelle je me suis préparé ces derniers jours est programmée pour 15h30: Hugues et moi avons rendez-vous avec Liz Lieu pour ce qui sera une longue interview, destinée au numéro de décembre du magazine That's Poker. Trois heures et demie plus tard, j'e sors de là rincé, l'esprit bouillonnant d'informations à trier: il s'agissait de toute première interview intégralement en Anglais, ce qui n'était pas pour me faciliter la vie, et Liz possède un caractère enthousiaste, à la limite de l'hyper-charisme. Durant toute l'interview, il m'a été presque impossible de conserver le détachement nécessaire à tout reporter, tant cette jeune femme dégage de sympathie et de joie de vivre.

Le soir, Hugues et moi la retrouvons dans le lobby du Palace Es-Saadi, et nous nous laissons embarquer par Alexandre Dreyfus, qui a organisé une excursion au coeur de Marrakech, au restaurant Le Foundouk. Trois taxis sont réservés, pour un groupe plutôt disparate: en plus du staff ChiliPoker au grand complet, sont présents Steven de Made In Poker, Laurent et FPC de ClubPoker, Matthias de Poker Actu, un mec du mensuel « Entrevue » accompagné de sa copine Anglaise un peu gothique, qui se dit chanteuse. Perdus au milieu, deux lecteurs d'Entrevue qualifiés pour le DSO, qui ont passé ces quelques jours en compagnie de Jennifer Favier, nièce d'une grande blonde éponyme qui zozote, participante à l'Ile de la Tentation pour l'un, tanids que l'autre était accompagné de Virginie Caprice. Si, si, vous avez probablement déjà vu Virginie Caprice, souvenez-vous en cliquant ici.

Le Foundouk est un lieu étonnant: situé en plein quartier résidentiel de la ville, les taxis nous y ont emmenés en passant par des rues minuscules, soulevant parfois la poussière du sol en terre battue, rasant les vélos et les scooters. A l'arrivée, le groupe est pris en charge par des employés du restaurant, qui nous dirigent vers la porte d'entrée. L'intérieur offre un contraste incroyable avec la rue: haut de plafond, des tables massives en bois, une déco travaillée, et une double carte, Marocaine et Française, et une cave de vins à tomber.

Après un dîner balla – comprenez apéro au champagne, Pouilly Fumé pour accompagner l'entrée et Saint Julien pour le plat principal, nous sommes tous retournés au Es-Saadi. Cette soirée fut la bienvenue: je savais que le lendemain serait consacré au debriefing de la bande audio et des notes prises pendant l'interview de Liz, et j'avais besoin de prendre du recul et de me vider la tête. En ce sens, le Pouilly m'a bien aidé.

Les deux jours suivants furent consacrés à la rédaction de l'article, que je devais envoyer le 25 novembre au plus tard à That's Poker, qui était en bouclage tardif du numéro de décembre.

Je m'étais promis une journée off, pour profiter des quelques 23-24° offerts par le soleil du Maroc en cette fin d'automne, et j'aurais bien aimé que ce jour de congé tombe au day 1A du WPT, histoire de dire que je bronze au bord de la piscine pendant que tous les copains travaillent, mais c'était sans compter sur ma bonne étoile, qui a décidé qu'il était temps pour quelques nuages en stationnement au-dessus de Marrakech de déverser leurs trop-plein d'eau. Sick. N'ayant rien d'autre à faire, exit le day off, direction la salle de presse.

Conséquence directe de la météo: la salle de presse, installée sous une grande tente à l'extérieur de la poker-room, se disloque presque sous nos yeux: le rapatriement se fait un peu dans la panique, et les reporters s'installent sur des tables de poker vides, à l'une des extrémités de la salle.

Tout comme à Enghien, j'ai un sentiment mitigé en m'installant dans cette salle de presse improvisée: là encore, je n'ai pas de coverage live à assurer, juste des interviews à prévoir et à préparer, un premier débriefing d'une entrevue avec Caroline Darcourt à faire, et des rendez-vous prometteurs avec des acteurs de la presse poker. Cela ne ressemble en aucun point à tout ce que j'ai pu faire ces trois dernières années, c'est à la fois excitant et déroutant: avant de partir à Las Vegas, en juin dernier, j'en étais peu à peu arrivé à la conclusion que j'étais condamné à raconter les même éternels coin-flips, cherchant juste une manière différente de dire que As-Roi avait envoyé Q-Q ad patres, mais il semblerait que ce ne soit finalement pas le cas.

Le reste du séjour va probablement se dérouler à l'image du day 1A: je vais continuer à jouer les useless sur le banc de presse, jusqu'à mardi. Ou pas.

mardi 9 novembre 2010

Retour d'Amnéville

Je m'étais pourtant promis d'écrire chaque soir sur ce blog, pendant la durée du World Poker Tour d'Amnéville... Le problème, vous voyez, c'est que cette semaine – comme tous les journalistes présents d'ailleurs – je n'ai connu ni matin, après-midi ou soir: si je devais résumer ce que je retiens de cette semaine en Lorraine, je me suis contenté de dormir (un peu), bosser (beaucoup), manger (quand je pouvais) et subvenir aux besoins naturels dont dépend chaque individu normalement constitué.

Il faut dire qu'il s'agissait d'un gros challenge: la couverture de ce World Poker Tour était une grande première pour Hugues Fournaise et moi, et cela allait donner le ton à la direction qu'emprunterait River Tells. Nous nous sommes donc donnés à fond pendant ces cinq jours, avec l'assistance plus que bienvenue d'Aurélien Lafarge, avec qui j'ai partagé le côté rédactionnel, tandis que Hugues s'est chargé de la couverture photographique, aidé lui aussi pendant une journée par Cyrille Lefranc.

Le tournoi, dans l'ensemble, fut un évènement réussi. 543 joueurs ont pris part à la fête, ce qui constitue un record d'affluence pour un W.P.T. hors U.S.A, et la salle de presse a fait le plein: j'y ai retrouvé la plupart des copains. Le field a constitué un bon équilibre entre joueurs débutants et confirmés – la balance penchant toutefois du côté débutant – et nous eûmes notamment une journée 3 passionnante, lors de laquelle les set-up se sont enchaînés d'une manière inquiétante,

Côté vie pratique, je retiendrai beaucoup de choses de ce WPT:

Premièrement, tous les casinos ne sont pas habitués à organiser des tournois de cette envergure, ce qui entraîne des réactions parfois étonnantes de la part des dirigeants ou de l'équipe organisatrice.

Deuxièmement, la presse reste un organisme importun pour les casinos; il suffit de voir de quelle manière nos suggestions et commentaires - pas toujours enrobés de sucre, c'est vrai - ont été reçus par les organisateurs.

Enfin, ce tournoi a eu lieu dans un Casino ouvert depuis moins d'un mois (ceci explique probablement cela). Si les chambres de l'hôtel méritent probablement les étoiles qui leur sont attribuées (le buffet de petit déjeuner aussi, d'ailleurs, et je vous l'affirme en connaisseur), les restaurants du casino, en revanche, ont de gros progrès à faire aussi bien en terme d'accueil que de qualité de service, sans même parler de la finesse des mets proposés. Il semblerait que les serveurs ont émergé du sol au même moment que le casino, un mois auparavant, et qu'ils ont zappé toute la partie formation en restauration.

L'exemple le plus flagrant: le soir de la finale du W.P.T., Aurélien, Jooles, Kinshu, Harper et moi-même avions une heure pour nous restaurer, pendant le dinner-break, et nous nous sommes installés dans la partie 'buffet' du Casino: l'accès à ce buffet ne nous coûtait rien, puisque Hermance Blum, de PartyPoker, nous avait généreusement offert des tickets.

Les autres soirs, un buffet froid était à disposition, mais en l'occurrence – peut-être est-ce dû au fait qu'ils attendaient moins de monde – pas de buffet froid, ce soir-là. Une serveuse nous installe, et nous laisse le choix entre trois entrées, trois plats, trois desserts, parfait.

A peine installés, fort de notre expérience dans l'autre restaurant du casino, et bien décidés à ne pas nous faire avoir par le timing, nous indiquons que nous faisons partie du staff W.P.T., et que nous n'avons qu'une heure pour manger, la serveuse en prend bonne note.

Nous passons commande.

Vingt minutes plus tard, ne voyant rien arriver, nous nous rappelons au bon souvenir d'un serveur qui passe à ce moment-là. «Oui, je vais voir en cuisine» nous dit-il sans même s'arrêter. Il revient cinq minutes plus tard en demandant «Vous aviez commandé quoi, déjà ?»

Jooles commence à tilter, une bouteille de Bordeaux a déjà dégagé, et le temps imparti est désormais de 35 minutes. Nous lui rappelons la commande -et le fait que nous sommes pressés- et il repart, pour mieux revenir cinq minutes plus tard: «Désolé, nous n'avons plus l'entrée que vous avez commandée»

Le bad-beat continue. Le serveur nous apporte l'entrée disponible -une sorte de terrine- que nous expédions en moins de temps qu'il n'en faut pour dire «La suite, s'il vous plait»

Le temps passe, il ne nous reste plus que quinze minutes quand un autre serveur arrive à la table «Vous voulez bien me rappeler votre commande, s'il vous plait?»

Ça tourne au sketch, j'en suis à chercher où est planquée la caméra. Nous demandons ce qui est le plus rapide à préparer, le serveur nous propose des escalopes Milanaises. A cinq minutes de la fin du chrono, il nous apporte un espèce de plat atroce, une véritable semelle de viande, et je ne vous parle même pas de l'accompagnement. Ceci dit, livrer au client au plat immangeable cinq minutes avant qu'il ne doive repartir, c'est plutôt bien joué: le client ne risque pas de renvoyer le plat en cuisine. Nous sommes tous repartis en salle de presse avec un sentiment de frustration, et si j'avais dû payer l'addition, Dieu m'est témoin que le serveur aurait pu s'asseoir sur son ticket de caisse. En même temps, ayant travaillé plusieurs années dans la restauration, je suis plutôt intolérant.

Puisqu'on en est à parler des petites misères ordinaires, et suite à une idée d'Harper, je vais essayer d'établir la liste des choses que je n'avais encore jamais vues avant de venir à Amnéville:

1- Je n'avais encore jamais vu de joueur pro débarquer au buffet du p'ti déj à 7h du matin, n'ayant pas dormi, avec une guitare à la main, et interpréter des morceaux divers et variés, avec un talent... divers et varié;

2- Je n'avais encore jamais vu d'écran plasma émerger d'un mur: on se prend un peu pour le capitaine Picard. Par contre, pour fermer le volet roulant, ça se fait à la main. On ne peut pas tout avoir, non plus. Je vois d'ici l'architecte déclarer au directeur de l'hôtel: «Tous les grands hôtels ont ça à New York, c'est juste trop super hype, il vous le faut absolument, c'est 1,500 € par chambre. Quoi ? Des volets roulants électriques ? C'est complètement passé de mode, mon bon ami, voyons! Nous ne voudrions pas paraître démodés, n'est-ce-pas ?»

3- Je n'avais encore jamais vu autant de set-ups sur une journée, enfin je crois (day 1B, mais aussi day 3);

4- Je n'avais encore jamais vu un Tournament Director s'entendre dire de fermer sa gueule: lorsque la liste des payouts est sortie, Sammy Torbey a annoncé les gains de la table finale au micro. Le problème s'est posé lorsqu'il a commencé à annoncer les prix de la 10° à la 12° place, d'autant que la tournament clock affichait toutes ces infos clairement: cela en a agacé certains, et un «ta gueule!» a donc émergé de l'une des tables, suivi par une protestation générale, heureusement de courte durée;

5- Je n'avais encore jamais vu autant de public autour d'une table finale: il est vrai que la présence de trois Local Heroes (deux qualifiés du Casino et un membre de Lorraine Poker Club) à cette table y est pour beaucoup;


6- Je n'avais encore jamais vu de time qui dure 30 secondes, ni de décompte à voix haute du croupier commencer à 5 secondes de la fin, ni eu à convaincre un floor manager qu'il est de bon ton de respecter les règles internationales du Poker - au lieu des règles locales du Casino - surtout lorsque l'on accueille un W.P.T. (véridique, la scène avait un haut potentiel cocasse);

7- Je n'avais encore jamais vu d'agent de sécurité se planter devant moi dans la salle de presse en attendant que je ferme mon p.c., alors que je suis en train de taper l'article de clôture de la journée, m'interrompant toutes les deux minutes parce qu'il est 4h du matin et qu'il doit mettre l'alarme. Quand je signale qu'il reste du monde en bas (la salle de presse était située sur une sorte de mezzanine, au-dessus de la poker-room) il me dit qu'il ne voit pas le rapport, que moi je dois partir;

8- Je n'avais encore jamais vu des rapports aussi tendus entre une équipe organisatrice (je parle bien sûr de l'équipe du casino et pas du sponsor PartyPoker.fr) et la presse, ni un responsable en mode Gestapo déclarer à un journaliste qu'il allait «tout faire pour le blacklister de tous les casinos de France»;

9- Je n'avais encore jamais vu d'hôtel 4 étoiles sans room-service. Mettons cela sur le compte de la récente naissance de l'établissement;

10- Enfin, je n'avais encore jamais bu le champagne en salle de presse: c'est grâce à Cyrille Lefranc, photographe originaire de Reims, que cette première fois a été possible, merci à toi.

Au final, c'est sur les genoux que je suis rentré: le rythme des coverages est toujours fatigant, mais dans ce cas précis, je l'ai moins bien supporté, peut-être parce que je n'avais pas bougé depuis Las Vegas.

Enfin, je tiens très sincèrement à adresser un immense merci à PartyPoker.fr qui nous a accordé sa confiance pour cette première fois, et qui nous a permis de débuter en tant que River Tells sur la scène poker. Merci à Hermance Blum qui nous a donné cette chance.

Je repars dès jeudi à Enghien, pour faire la couverture photo de la finale du Barrière Poker Tour avec Cyrille Lefranc, et aider aussi Sylvain Tia pour le contenu du blog Barrière.

mardi 2 novembre 2010

WPT Amnéville - Day 1A

Après 4h30 de route, Hugues, Aurélien et moi-même sommes finalement arrivés à Amnéville, pour découvrir un complexe auquel on ne s'attendait pas: groupement hotelier, cinéma, piste de ski, zoo, accro-branches, circuit de randonnées dans la forêt... bref, tout est fait pour vous convaincre que vous avez bien fait de venir.

Après une soirée (un peu) arrosée avec les qualifiés PartyPoker.fr dans un Sofitel du Luxembourg, j'ai retrouvé avec plaisir Stephan et Rebecca Gérin et Guillaume Darcourt au seven Casino, avant de rejoindre ma chambre vers minuit. la chambre qui nous a été allouée est franchement superbe, mais je n'ai pas eu l'intelligence de trouver tout de suite où était située la commande du chauffage, ce qui résulta par une nuit de merde: il faisait dans les 25°, et quand vous êtes habitué à une température ambiante plus proche des 18°, vous avez l'impression de dormir sous l'aisselle d'un ours. Bref.

Je me suis réveillé vers 9h00 avec toute la matinée devant moi, mais aucune envie de bouger: j'étais dans le coaltar complet, pour ne pas dire d'humeur désastreuse - ceux qui me connaissent bien savent à quel point je peux être désagréable dans ces moments-là.

J'ai donc profité de la matinée pour surfer un peu, lire pas mal (Skin par Mo Hayder, si certains connaissent) quand l'alarme de l'hôtel s'est mise en marche.
"tiens, ben celle-là, on ne me l'avait pas encore faite" me suis-je dit "m'enfin bon, ça vaut mieux qu'un braquage à Berlin."
Bref, une voix mélodieuse disait en substance "Ceci n'est pas un exercice - suite à un incident interne à l'hôtel - veuillez gagner calmement les sorties de secours"

Bon, allons-y. Arrivé en bas - par les escaliers, je n'avais que quatre étages à descendre heureusement - il s'agissait bien sûr d'une fausse alerte. En même temps, il vaut mieux ça qu'un réel incendie, et cela m'a au moins permis de me secouer un peu avant d'attaquer le day 1A du WPT Amnéville.

En bref, si je dois résumer ce jour 1A: 260 joueurs, quelques stars, 10 heures de jeu entrecoupées de pauses aux durées variables, et un vrai épuisement qui me tombe dessus en fin de journée. Malgré cela, cette première journée de coverage pour PartyPoker.fr est plutôt réussie, même si nous avons beaucoup balbutié au début.
La journée n'a pas manqué d'intérêt, même si j'ai coutume de dire que les day 1 de tournois ressemblent à un vaste champ de bataille. Le fait de retrouver mes potes journalistes m'a vraiment fait plaisir - même s'ils n'ont pas manqué de me charrier du fait que je porte l'étiquette de "media officiel" sur ce coup-là. J'ai revu aussi pas mal de joueurs qui sont devenus des potes à force de les croiser sur le circuit. Et ça fait plaisir: j'étais resté à l'écart du microcosme poker depuis les WSOP de Las Vegas, l'été dernier, et j'ai l'impression qu'il s'est passé une éternité depuis la dernière fois que j'ai relaté un coup de poker. Le fait de voir que le gens ne vous ont pas complètement oublié est vraiment rassurant, surtout quand on connait le côté volatile de ce milieu.

Il reste quatre jours de tournoi à couvrir, et au rythme de 16 heures de présence en poker-room par jour, mon côté instable risque de vite refaire surface... mais c'est bon de se rassoir sur le banc de presse!