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dimanche 27 juin 2010

Shoot'em Up

Ce matin encore, je me suis levé tôt : 9 heures.

Eh oui, c’est tôt, 9 heures, pour moi, pendant les WSOP. Le motif ? J’avais rendez-vous avec Jooles et Harper à 9h45, pour aller faire un carton au stand de tir. Originellement, nous étions sensés nous rendre au Gun Store, stand de tir que j’avais expérimenté l’année passée, mais Harper – sur les conseils avisés de Benjo, ce vieux routard – nous a emmenés chez Americans Shooters, à 5 minutes du Rio, et cela en valait la peine.

C’est une expérience assez amusante, je trouve, de tirer bêtement sur une cible. De plus, cela présente plusieurs avantages. Premièrement, et c'est un fait acquis, une cible en papier se trouve dans l’incapacité de répliquer, ce qui est plutôt sécurisant et confortable pour le tireur. De plus, quand on a vidé son chargeur, le fait de savoir précisément où ont atterri nos projectiles est plutôt intéressant : que le tir soit réussi ou raté, au moins on sait où l’on se place. Enfin, il me semble le pas de tir est un bon exutoire : j’en ressors toujours vidé, mais prêt à encaisser une nouvelle journée de reporting, et de nouveaux bad-beats. C’est un bon palliatif pour se décharger nerveusement, sans faire de mal à personne ni dire des choses que l’on pourrait regretter ensuite, comme cela nous est déjà arrivé à tous.

Apparemment, Harper et Jooles ont apprécié aussi ; nous y retournerons donc probablement dans les jours qui viennent, pour essayer quelque chose de plus velu qu’un Glock 19, peut être un mini-Uzi ou un M16, histoire d’envoyer de la rafale qui pique. Si l’on continue à ce rythme-là, me direz-vous, on risque se faire recruter par une milice civile Américaine, du genre composée à 90% de vétérans du Viet-Nam et de Hell’s Angels à la retraite, des White Power déguisés en patriotes qui rêvent de faire un carton sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à un terroriste Afghan, avec un 9 mm dans une main et leur bite dans l’autre. Eh bien non, figurez-vous. En fait, nous n’avons vu aucun nazillon au stand de tir, à peine quelques seniors américains aimant un peu trop la Bud et les T-Bone steaks, mais rien d’alarmant.




Bref, Jooles, Harper et moi avons donc consciencieusement vidé 15 chargeurs de Glock 19 dans nos cibles, avant de rendre le flingue, nous congratuler pour les scores accomplis, et nous diriger vers le Rio. A peine installés dans la salle de presse, Jooles et Harper se sont dirigés vers le Sport Bar, pour assister à la fin du match Espagne-Chili.

Le temps de poster un article sur Team770, et je les ai rejoints : nous nous sommes finalement installés au All American Bar & Grill, où les écrans ne sont pas pires qu’ailleurs pour mater du foot, et où l’on peut surtout commander à manger. Un Cheese & bacon Burger plus tard, nous sommes retournés dans l’Amazon Room, pour commencer la journée de boulot.

Pour ma part, j’avais juste Guillaume Darcourt dans le tournoi à $ 1,500 du jour, et Stephan Gérin qui arriverait plus tard, pour jouer le $ 5,000 Pot Limit Omaha hi-lo. Avec la fatigue accumulée et les courbatures dues à la journée au lac, j’ai vraiment eu du mal à tenir jusqu’à la fin de la journée, qui s’est tout de même terminée à 3h du matin, quand Stephan Gérin a emballé ses jetons de poker dans un sac plastique. Guillaume Darcourt, quant à lui, n’a pas passé le day 1 de son tournoi.

Le temps de rentrer au Bally’s, boire un verre avec Stephan en débriefant rapidement la journée, je me suis couché vers 4h. Standart.

Demain, Nicolas Duffort joue un tournoi de Hold’em à $ 1,000, une boucherie comme on en voit tous les jours ou presque au Rio. Stephan Gérin reprend son tournoi à 15h, avec un tapis au-dessus de l’average. Et je vais les suivre, essayer de comprendre leurs moves, leur logique, et voir où tout cela nous mène.

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