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samedi 26 juin 2010

Une journée au Lac Mead

Une fois n’est pas coutume, je suis debout à 8h ce matin. A Las Vegas, c’est presque une hérésie –en tout cas en ce qui me concerne - mais aujourd’hui est une journée spéciale : nous avons prévu de passer la journée au Lake Mead, avec Christophe Benzimra et sa conjointe, Guillaume et Caroline Darcourt, Stephan et Rebecca Gérin, Emilie Bouchard, mon pote Jooles, Nicolas Levi et Coralie Nauder.


Cette journée, je l’attends depuis longtemps : le Lake Mead est le plus grand lac artificiel de l’ouest des Etats-Unis – il est la conséquence directe de la construction du barrage Hoover dans les années 30 et est devenu une gigantesque base de loisirs aquatiques. On peut y louer des bateaux sans permis pour la journée, et c’est plus ou moins ce qui est prévu pour aujourd’hui.



Je me suis levé tôt pour essayer de profiter du buffet à $10 du Side-Walk Café du Bally’s, avant de partir. Malheureusement, quand j’arrive, la longue file d’attente me décourage, et je me résigne à prendre un Breakfast Combo chez Nosh – un Venti Latte & Blueberry Muffin, rien de tel pour commencer la journée.
A 10h, je retrouve mon pote Jooles devant le Bellagio, ainsi que Stephan et Rebecca Gérin, et nous nous rendons chez Fox Rental, où nous retrouvons le reste de la bande : Guillaume et Christophe ont tous les deux une voiture de location, on embarque, c’est parti.
45 minutes plus tard, nous sommes en vue du lac Mead, et l’on décide de se rendre à la Marina pour y louer un bateau et deux jet-skis. En passant sur le ponton, nous sommes accueillis par le peuple du lac : des centaines d’énormes carpes grouillent le long de la Marina, attendant qu’on les nourrisse. Mon nouveau pire cauchemar : tomber au milieu. Je me demande bien ce qui se passerait, mais quelque part je ne tiens pas à le savoir. Je ne peux m’empêcher d’imaginer un pauvre gars tombant là-dedans, et en ressortir avec des carpes collées sur tout le corps, genre ventouses. Brrr. Passons.




Cette journée restera dans ma mémoire comme étant celle de la coupure : pendant une journée entière, nous n’avons pas parlé de poker, nous n’avons pas eu à subir le bruit des jetons omniprésent dans une poker-room, nous n’avons pas entendu le bruit des machines à sous, ni grelotté sous la climatisation. Et c’était bon.

Au lieu de cela, nous avons tranquillement navigué sur les eaux calmes du lac Mead, appréciant la fraîcheur d’une bière, piquant une tête de temps en temps. Pour ceux –dont moi- qui voulaient un peu de vitesse, les Jets-ski étaient là pour ça, et nous en avons profité

J’ai malgré tout pris un maximum de photos –on ne se refait pas- mais me suis vraiment senti détaché du boulot pendant cette journée : je l’ai appréciée comme une bonne journée passée entre amis, à discuter de tout et de rien, sans avoir besoin de s’en faire pour quoi que ce soit – à part pour l’heure peut-être, il s’agit tout de même de rendre les embarcations avant la nuit si on ne veut pas y laisser un bras.

Comme la journée ne pouvait pas finir comme elle a commencé, c’est-à-dire sereinement, il a fallu que l’on croise une embarcation en détresse sur le chemin du retour : huit Anglais qui n’avaient visiblement pas prévu suffisamment de carburant pour retourner à leur port d’attache sont logiquement tombés en panne, et, loi maritime oblige, nous avons dû les remorquer jusqu’à leur ponton.

Pendant ce temps-là, trois d’entre nous ont pris les jet-skis pour les ramener à la marina, et prévenir que nous aurions du retard. Le problème, c’est que nous sommes aux Etats-Unis, le pays des casse-couilles. Si tu ramènes pas le bateau à l’heure, on appelle les Rangers, passque c’est pô bien d’être en retard : véridique, le responsable de la société qui nous a loué les bateaux a signalé le fait aux Rangers, les flics quoi, alors que nous l’avions prévenu de la cause du retard.

Arrivés sur place, nous sommes allés nous expliquer, et Nicolas Levi a argumenté de la manière la plus simple du monde : devant un bateau en détresse et qui demande de l’aide, il y a deux solutions : on lui vient en aide ou bien on attend les secours avec lui. Dans les deux cas, le retard est inévitable. Le gars n’a pas eu d’autre choix que d’accepter l’explication, et a rappelé les Rangers pour leur signaler que tout allait bien. Sont fous, ces Ricains.

De retour à terre, nous avons repris les voitures et sommes tous allés chez les Darcourt : Guillaume et Caro ont loué une villa magnifique pour le mois, et nous avons passé la soirée sur la terrasse. Apéro d’abord, trempette dans le jacuzzi, puis barbecue : j’ai soudain hérité d’un T-bone steack d’environ quinze kilos, qui a atterri pile dans mon assiette. Je peux vous affirmer qu’il n’y est pas resté longtemps : la marine, ça creuse.

Christophe nous a ramené à nos hôtels respectifs vers 2h du matin. J’étais crevé après cette journée en plein air, mais impossible de dormir : j’en ai profité pour commencer à trier les quelques 440 photos du jour, qui sont d’ores et déjà sur Facebook.

Demain, rendez-vous à 10h avec Harper et Jooles, mes potes reporters, pour une séance de tir au Gun Store.

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